2 mai-1 juil. 2024 Paris (France)

1. Appel général : Sujets proposés par les départements > Histoire culturelle, sociale & politique

Cf. aussi les thèmes : Histoire de la BnF & de ses collections ; Histoire du livre & de l’édition ; Histoire des sciences & des techniques ; Humanités numériques & Intelligence artificielle

La « langue du peuple »

Objectif : comparer la « langue du peuple » présente dans la littérature du XVIIIe siècle (dialogues inclus dans des romans ; pièces de théâtre, y compris théâtre de la Foire) et la réalité de cette parole, telle qu’on peut la connaître à partir des archives de la Bastille : transcriptions d’interrogatoires, mais surtout lettres et documents présents dans les dossiers de prisonniers. Quelle est la part de tradition littéraire dans le style, les locutions, les accents attribués aux gens du peuple dans la production littéraire ?

Sources : les archives de la Bastille. Cette recherche représenterait une nouvelle approche, linguistique et littéraire, de ces archives. Le corpus imprimé (romans et théâtre du XVIIIe s.) est quant à lui particulièrement bien représenté dans les collections de la bibliothèque de l’Arsenal.

Pistes de recherche : histoire de la langue française XVIIe-XVIIIe siècles ; histoire des idées linguistiques et de la grammaire ; histoire des représentations du français et des discours sur le français ; histoire du sentiment linguistique ; normes et modes langagières.

Contacts :

Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal

olivier.bosc@bnf.fr

Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections

01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr

Une famille de fonctionnaires au XVIIIe siècle : le fonds Andrieux-Tarrachon

Ce fonds d’archives, très peu connu et jamais exploité systématiquement, intéresse l’histoire économique, l’histoire sociale, l’histoire de l’Alsace et l’histoire de Paris. Il a été produit par un oncle (Andrieux, 17 ?-17 ?) et un neveu (Tarrachon, mort en 1783), qui occupaient des fonctions publiques et avaient en parallèle des activités d’agents d’affaires. Andrieux vivait à l’Arsenal et ses papiers y sont restés, mêlés à ceux de son neveu et protégé André Tarrachon, qui habitait juste à côté, rue de la Cerisaie (4e arrondissement).

M. Andrieux était contrôleur et garde-magasin de l'Arsenal de Paris ; il fut également agent des affaires de la ville de Strasbourg et agent du clergé de Haute-Alsace ; oncle, protecteur et associé de son neveu André Tarrachon. Il a notamment été impliqué dans l’affaire François-Joseph de Klinglin, conseiller d’Etat et prêteur royal à Strasbourg, qui a « régné » sur la province pendant des années avant de chuter pour malversations vers 1750. Ses papiers comptent beaucoup de correspondances, qui ont été peu exploitées car les noms des scripteurs n’ont pas été listés en détail. On y trouve notamment des hommes politiques de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, mais aussi des amis et parents, des voisins, des relations d’affaire, etc. C’est tout un réseau qui se révèle.

André Tarrachon était bourgeois de Paris, receveur de la ville, époux de Marie-Catherine Lambert. Sa correspondance comprend clients, voisins, parents.

Volumétrie :

  • Andrieux : 40 boîtes
  • Tarrachon : 9 boîtes

Contacts :

Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal

olivier.bosc@bnf.fr

Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections

01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr

L’abbé Grégoire. Histoire d’une postérité, XIXe-XXe siècles

La bibliothèque de l’Arsenal conserve un ensemble très important relatif à la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions. Cet ensemble est composé de documents provenant de l’abbé Henri Grégoire (1750-1831). Célèbre pour son activité politique pendant la Révolution Française, évêque constitutionnel du Loir-et-Cher, il fut député aux États généraux de 1789 et membre de plusieurs assemblées révolutionnaires. Il fut surtout l’un des premiers à œuvrer pour l’abolition de l’esclavage. Aimé Césaire a pu le qualifier de « premier militant anti-colonialiste » et de « premier réfutateur du racisme ». A sa mort il a légué à la bibliothèque de l’Arsenal sa collection d’ouvrages sur la traite, l’esclavage, les colonies et le combat abolitionniste dont il fut le promoteur.

Le fonds Abbé Grégoire comprend livres et brochures qui traitent principalement de l’esclavage et de sa première abolition dans les colonies françaises en février 1794 (rétabli en 1802, l’esclavage sera définitivement aboli en France en avril 1848). Il comporte entre autres des livres écrits et publiés par l’Abbé Grégoire lui-même, à l’image de son texte de combat : De la traite et de l’esclavage des noirs et des blancs, par un ami des hommes de toutes les couleurs en 1815.

L’objet de la présente recherche est de montrer comment s’est construite, tout au long du XIXe siècle, jusqu’au milieu du XXe siècle, la postérité de l’Abbé Grégoire. Cette démarche recoupe l’histoire de la constitution du fonds à la bibliothèque de l’Arsenal, dans ses apports successifs. Elle devra éclairer les liens avec les sociétés abolitionnistes au XIXe siècle, puis plus directement la constitution de la société des amis de l’Abbé Grégoire, lors du centenaire de sa mort en 1931. Elle mettra en valeur la personnalité de Paul Grunebaum-Ballin (1871-1969), proche de Blum, Briand et de Mandel, président de la société des amis de l’Abbé Grégoire et qui sera un des plus actifs défenseurs de sa mémoire. Ses archives en partie conservées à la bibliothèque de l’Arsenal et à Sciences Po illustrent notamment les multiples évènements organisés entre 1931 et 1961 : 150e anniversaire de la révolution, Centenaire de la deuxième abolition de l’esclavage, etc.

Sources : fonds Abbé Grégoire à la bibliothèque de l’Arsenal (un millier de livres), archives administratives de la bibliothèque de l’Arsenal, archives de la Société des amis de l’abbé Grégoire à la bibliothèque de l’Arsenal, archives  Grunebaum-Ballin à l’Institut d’Etudes politiques de Paris.

Contact :

Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal

olivier.bosc@bnf.fr

La presse en anglais publiée en France (1815-1940)

Objectif : retracer l’histoire de la presse publiée en anglais en France, de sa légalisation à la Restauration jusqu’à l’invasion allemande en juin 1940. Plusieurs centaines de titres entrés par dépôt légal sont concernés. Il en ressort une grande diversité de thèmes : presse d’information générale quotidienne, presse technique et de brevets, presse boursière et économique, presse de voyage, presse artistique, etc. La plupart des grands genres de la presse y sont représentés, à destination d’un public restreint mais dynamique, composé d’investisseurs économiques mais aussi de séjourneurs fortunés au long cours passant l’hiver sur la riviera ou la côte basque.

Comment cette presse accompagne-t-elle l’essor de la grande presse en France, au XIXe siècle et au cours de son âge d’or, et quel rôle y tient-elle ? Quelle articulation avec la presse anglaise publiée outre-manche et diffusée en France ? Quelles sont les relations avec les agences de presse britanniques à Paris et en Europe ? Quelles sont les communautés linguistiques de cette presse, leur contours sociologiques et politiques ? Où résident-elles, quelle est leur influence ? Cette presse en anglais entretient-elle des liens avec d’autres presses allophones, italienne et espagnole en particulier ? Permet-elle d’établir un pont avec le « Nouveau Monde » ? Est-elle tournée vers le développement des intérêts français ou britanniques dans les mondes à coloniser durant cette période ?

L’objet de cette étude est tout d’abord d’identifier clairement les titres de cette presse, en remontant à ses origines, dès la fin de l’Empire et le début de la Restauration. Il s’agit d’en faire une cartographie, du fait de son éclatement entre de très nombreux départements de la BnF, puis un inventaire exhaustif, avec établissement d’une typologie fine, permettant un classement par genre. Une numérisation a débuté, avec quelques titres déjà présents sur Gallica. Cet inventaire permettrait d’établir des ordres de priorité ainsi qu’un programme  de valorisation scientifique sur le web.

Une bibliographie à jour est disponible sur le site du groupe de Recherche Transfopress

Contacts :

Julie Ladant, directrice du département Droit, économie, politique

julie.ladant@bnf.fr

Référents scientifiques : Philippe Mezzasalma, chef du service presse, et Eugénie Martin, chargée de collections

philippe.mezzasalma@bnf.fr ; eugenie.martin@bnf.fr

La presse dite « indigène », l’autre voix des colonies

Objectif : analyser l’évolution de la voix des peuples natifs de l’espace colonial français via la presse « indigène » (typologie, comparaisons etc.). Ce projet serait le pendant d’un travail en cours à la BnF sur la presse coloniale, c’est-à-dire écrite par et pour les citoyens français des colonies. Il permettrait de faire le lien avec la presse d’immigration sur le territoire français, bien identifiée sur Gallica.

Ainsi, par exemple, pour l’Algérie : la production éditoriale officielle, celle de la colonisation comme des différentes sensibilités de la population d’origine Européenne en Algérie, fut si importante qu’elle a tendance à masquer les efforts des Algériens eux-mêmes pour diffuser une expression propre, des plus conservatrices et religieuses comme celle des Oulemas, à la presse nationaliste de Messali Hadj, ou indépendantiste avec les journaux du FLN.

Cette expression publique par voie de presse des natifs colonisés a toujours été fragile ou menacée, quel que soit le statut juridique de l’espace colonisé : des départements français d’Algérie aux protectorats de Tunisie et du Maroc, en passant par les gouvernements de l’Indochine, la puissance coloniale a tenté de museler une presse autonome, jugée contraire aux intérêts français. L’inventaire comparé et systématique des titres de presse, pays par pays, sensibilité par sensibilité, quelle que soit la langue utilisée (français ou autre, voir bilingue) et les publics de destination (élites traditionnelles, « jeunes Turcs » membres de l’enseignement ou de l’administration coloniale, professions libérales et médicales) permettra d’identifier plus facilement ces titres, de mesurer leur influence dans le temps et l’espace (avec pour certains une circulation jusqu’en métropole chez des colonisés venus y travailler), et enfin de pouvoir en dresser une typologie ouvrant les champs de l’analyse. L’inventaire pourra ouvrir vers d’autres collections que celles de la BnF, pour les journaux interdits et non entrés par le dépôt légal ou les services de l’État.

Pistes de recherche : comment la presse indigène porte-t-elle la voix des peuples natifs ? Dans quelle mesure contribue-t-elle à la préservation des cultures ancienne comme à la naissance d’une conscience nationale ? Quel est son prolongement sur le sol de la métropole, via la presse d’immigration ? Comment la comparer à la presse coloniale ?

Limites géographiques proposées : espace colonial français (Ex-AOF, Ex-AEF, Madagascar, Ex-Indochine, Algérie, Maroc, Tunisie)

Limites temporelles proposées : années 1890-1950

Contacts :

Julie Ladant, directrice du département Droit, économie, politique

julie.ladant@bnf.fr

Référent scientifique : Philippe Mezzasalma, chef du service presse

philippe.mezzasalma@bnf.fr

France, terre d’asile pour les écrivains grecs : des intellectuels et leurs réseaux

À la fin de l’année 1944, l’Institut français d’Athènes, dirigé par Octave Merlier, fait octroyer des bourses pour la France à de jeunes étudiants grecs en danger du fait de leurs activités de résistance ou d’engagement politique. Ils arrivent à Paris début 1945. Parmi eux, Mimika Kranaki, Cornélius Castoriadis, Yannis Xenakis, Dimitris Hatzis… Certains de ces exilés sont demeurés en France jusqu’à leur mort. D’autres sont repartis tout en maintenant un lien fort avec la France. Un peu plus de vingt plus tard, une nouvelle génération trouve refuge en France après le coup d’État des colonels (avril 1967) : Aris Fakinos, Vassilis Alexakis, Mikis Theodorakis...

Des intellectuels et artistes (journalistes, philosophes) fondent des revues destinées à informer autant les Grecs en exil que le public français sensibilisé à la situation : Athènes presse libre, Poreia, L’autre Grèce.

La proposition de recherche serait une approche de sociologie de la littérature qui permettrait d’étudier ce réseau d’exilés sur deux périodes : dans les années d’immédiat après-guerre ou durant les années de la dictature des colonels. L’étude aurait pour objectif de mettre en lumière la vie quotidienne de ces intellectuels et artistes réfugiés : qui fréquentaient-ils dans leur pays d’accueil (à Paris ? en France ?) ? Quels relais y trouvaient-ils ? Quelles institutions culturelles fréquentaient-ils (la Bibliothèque nationale ?) ? Quels étaient leurs activités, l’organisation de leur vie, leurs conditions d’écriture et de production, les relais de diffusion de leurs travaux ?

Des témoins pourraient apporter leur témoignage : certains sont toujours vivants ; pour d’autres, leurs enfants peuvent servir de relais et de témoins indirects.

Sources :

  • à la BnF : le département Littérature et art pour la production littéraire (nombreux écrivains), le département Droit, économie, politique pour les revues, le département Philosophie, histoire, sciences de l’homme pour des monographies ou des fonds de tracts (ex : FOL-WZ-1909) ;
  • autre institutions : La Contemporaine, la librairie Desmos, l’IMEC, les archives diplomatiques, les archives de l’université de Nanterre (Mimika Kranaki y était professeure), archives familiales, etc.

Contacts :

Damien Chatagnon, chef du service littératures du Monde, département Littérature et art

damien.chatagnon@bnf.fr

Référent scientifique : Anne-Laure Brisac-Chraibi, chargée de collections en grec

anne-laure.brisac-chraibi@bnf.fr

Les débuts de la presse jeunesse, des années 1930 à Pif-Gadget

Objectif : retracer l’histoire de la presse « jeunesse » dans sa spécificité, distinguée de la presse « enfantine ».

Identifiée jusque-là de manière générique sous le terme de « presse enfantine », sous-entendu une presse non destinée aux adultes, la presse « jeunesse » a longtemps été noyée dans un ensemble hétéroclite et trop vaste mêlant La Semaine de Suzette et Pilote, Cœur Vaillant et Salut Les Copains ! Depuis la reconnaissance des contre-cultures du deuxième vingtième siècle comme objet patrimonial majeur, et sa relation avec les publics « jeunes », ceux-ci ont été délimités plus strictement à l’adolescence, avec ses thématiques propres (pop culture, sexualité, musiques rock ou rap, etc.) et aux organisations et cercles sociaux dédiés : auberges de jeunesse, scoutisme, maisons de la jeunesse et de la culture, foyers de jeunes travailleurs, soit un monde associatif structurant cette tranche d’âge et émettant sa propre presse. Les 10-15 ans sont même détachés des 16-20 ans vers 1977, lorsqu’Okapi revoit sa ligne éditoriale, désormais tournée vers les thèmes de l’écologie, de l’urbanisme, du nucléaire, à destination non plus des enfants  mais des collégiens. Les 16-20 ans se retrouvent alors sollicités par des magazines de bandes dessinées, ou satiriques, initialement prévus pour des jeunes adultes comme Métal Hurlant ou Fluide Glacial.

Or, si la presse enfantine est de mieux en mieux connue et identifiée, y compris dans les collections de la BnF, la presse pour « jeunes » (adolescents) constitue un domaine moins étudié. L’objet de cette recherche serait tout d’abord d’identifier les titres de cette presse, d’en remonter l’histoire, bien avant l’explosion des années 1960, et d’en faire un inventaire exhaustif, cartographiant des collections très dispersées au sein de la BnF. Cet inventaire servira à améliorer la conservation et la sûreté de ces collections (reliure, numérisation) mais aussi à en compléter les lacunes par acquisitions. Une valorisation dans Gallica pourra également être proposée. Cette recherche accompagnera et complètera ainsi la valorisation en cours de la presse alternative, les deux presses partageant beaucoup de points communs.

Limites géographiques proposées : France, presse française, presse francophone

Limites temporelles proposées : années 1930-1980.

Pistes de recherche : comment la presse accompagne-t-elle l’émergence de la figure du « jeune », de l’adolescent ? Quand la presse enfantine et la presse jeunesse se séparent-elles, et quelles en sont les prémices ? Fanzines, magazines, bandes-dessinées : quels sont les lieux d’expression et d’informations de la jeunesse ? Ces questionnements structurent un nouveau champ de recherche qui mobilise aujourd’hui grands témoins et protagonistes, éditeurs, collectionneurs et chercheurs, académiques ou non.

Contacts :

Julie Ladant, directrice du département Droit, économie, politique

julie.ladant@bnf.fr

Référent scientifique : Alexia Bauville, adjointe au chef du service presse

alexia.bauville@bnf.fr

Évaluation des politiques et contrôle des finances publiques : le Rapport public de la Cour des comptes (1831-2022)

La Cour des comptes se dote dès sa refondation par Napoléon Ier en 1807 d’un rapport annuel. À l’origine transmis uniquement au chef de l’exécutif, ce document voit sa diffusion au Parlement rendue obligatoire en 1832 pour devenir publique en 1938.

Si son principe de rendre compte de la gestion des finances publiques reste inchangé au fil du temps, le Rapport public évolue dans sa forme. D’un recueil cantonné au contrôle des comptes publics, il s’impose peu à peu comme une véritable évaluation des politiques publiques comprenant une sélection d’observations accompagnées de recommandations, parfois très concrètes, visant à améliorer l’efficacité de l’action publique. Au fil du temps, cette publication maîtresse des juridictions financières accorde plus de place aux suites données aux observations des années précédentes et implique davantage les chambres régionales des comptes.

Le sujet proposé se situe au carrefour du droit, de l’histoire des organisations et de la science politique. Il s’agit en effet de rendre compte, à travers une analyse diachronique, de ces évolutions touchant à la gestion des finances publiques et à l’analyse des politiques publiques tout en replaçant la Cour des comptes dans l’environnement institutionnel des grands corps de l’État.

La collection du Rapport public conservée à la BnF constitue le matériau prioritaire d’une telle analyse. Il pourra être complété par le Recueil de Jurisprudence, publié chaque année, qui réunit les extraits les plus significatifs des arrêts et jugements notifiés par la Cour et les chambres régionales et territoriales des comptes, d’une part, et des communications envoyées au cours de l’année et non publiées, soit par les juridictions financières elles-mêmes, soit par les assemblées parlementaires, d’autre part.

Le travail de recherche pourra intégrer plusieurs pistes de valorisation scientifique, notamment une participation à l’organisation d’une journée d’études et à la présentation des publications de la Cour des comptes numérisées dans Gallica.

Contacts :

Julie Ladant, directrice du département Droit, économie, politique

julie.ladant@bnf.fr

Référent scientifique : Benjamin Prémel, chef du service économie-PRISME

benjamin.premel@bnf.fr

Les publications officielles

La BnF possède un fonds important de publications officielles (monographies et périodiques) divisé en trois catégories : françaises, étrangères, intergouvernementales. En raison de leur profondeur historique et de leur amplitude, ce fonds constitue un matériau prioritaire pour la recherche dans une variété de domaines : étude des pratiques de gouvernement ; étude de l’évolution des publications officielles (thématiques, émetteurs, format, etc.) ; histoire des institutions ; histoire sociale ; histoire des relations internationales ; etc.

Constituées par dépôt légal, les collections de publications officielles françaises tendent à l’exhaustivité. Elles comprennent la production de la Présidence de la République, des services du Premier ministre, des assemblées parlementaires, des institutions financières, des institutions consultatives et de contrôle, des ministères et services déconcentrés, des établissements publics, des collectivités locales.

Les collections de publications officielles européennes et étrangères, qui couvrent différents pays du monde et sont disponibles sur papier et sur microfiches, ont été en grande partie constituées grâce aux échanges internationaux sous l’égide de l’UNESCO après la Seconde Guerre mondiale. Celles des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, d’Allemagne font partie des fonds les plus anciens (remontant au XIXe siècle) mais comportent de nombreuses lacunes. Elles sont constituées de textes législatifs et réglementaires, de documents parlementaires, de rapports, de publications statistiques, etc.

Au sein de ces collections, on distinguera notamment :

  • les publications officielles de l’ancienne France d’Outre-mer, collection constituée depuis le début de la période coloniale.  Les recueils de législation méritent une attention particulière : ils se présentent comme des répertoires alphabétiques et chronologiques de la législation et de la réglementation en vigueur à l'époque ;
  • les recueils de circulaires, de la Révolution à la fin du XIXe siècle. Au  XIXe siècle, ces circulaires étaient réunies pour chaque ministère dans des recueils dédiés : intérieur, justice, instruction publique et beaux-arts, affaires ecclésiastiques et cultes non catholique. Il existait également des recueils par préfecture.
  • les actes de la Préfecture du département de la Seine et ceux de la préfecture de police de Paris, constitués depuis le XIXe siècle. A côté des collections d’ordonnances et de recueils d’actes administratifs (dont certains sont numérisés), il existe des notes, des rapports, des annuaires statistiques, des budgets... 

A côté des sujets de recherche thématiques, la constitution d’inventaires pourrait être proposée dans la mesure où aucun de ces massifs n’a été inventorié.

Contacts :

Julie Ladant, directrice du département Droit, économie, politique

julie.ladant@bnf.fr

Référent scientifique : Quentin Auffret, chef du service droit, science politique

quentin.auffret@bnf.fr

Les « éphémères » de la Bibliothèque : traces du quotidien

Le fonds des Recueils regroupe, dans des domaines très divers, des documents imprimés éphémères tels que tracts, faire-part, dépliants mais aussi agendas, almanachs, règles de jeux de rôles, etc. Il doit son nom à son mode de conservation et de catalogage : les documents, impossibles à traiter à l’unité, y sont réunis en « recueils ». Ceux-ci sont ordonnés suivant un classement variable (chronologique, alphabétique, géographique, etc.) autour d’un sujet ou d’une collectivité éditrice. L’essentiel du fonds contient des documents du Second Empire à nos jours. Il occupe trois magasins soit près de 10 km linéaires.

Les principaux types de documents que l’on peut trouver dans les recueils sont les suivants :

  • publicitaires (catalogues commerciaux, prospectus, etc.)
  • informatifs (brochures touristiques, dépliants, programmes, etc.)
  • politiques, religieux (tracts, affiches, brochures, etc.)
  • financiers et administratifs (rapports, circulaires, règlements intérieurs d’entreprises privées)
  • éphémères (catalogues, programmes, calendriers, almanachs, horaires, annuaires, etc.)
  • techniques (guides d’utilisateurs, manuels de logiciel, modes d’emploi d’appareils, etc.)
  • pédagogiques (annales, cahiers d’exercice, manuels d’enseignement, etc.)

Pistes de recherche :

  • les tracts électoraux : de l’usage du papier au web politique (en lien avec les archives du web électoral).
  • les almanachs : traditions de la littérature populaire et de colportage
  • les sociétés de secours mutuels, société philanthropiques : aux origines de la Sécurité sociale
  • « Livres dont vous êtes le héros » : la collection de jeux de rôle.

 Contacts :

Jeanne-Marie Jandeaux, directrice du département Philosophie, histoire, sciences de l’Homme

01 53 79 50 50, jeanne-marie.jandeaux@bnf.fr

Référent scientifique : Messali Henniène, chargé de collections « Recueils »

messali.henniene@bnf.fr

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