|
|
1. Appel général : Sujets proposés par les départements > Histoire du livre & de l’éditionCf. aussi les thèmes : Art ; Histoire de la BnF & de ses collections ; Histoire des sciences & des techniques ; Histoire culturelle, sociale & politique Techniques et matériaux de l’enluminure : les sources sur les recettes de pigmentsLa BnF conserve une trentaine de livres de recettes consacrés à la préparation et l’utilisation des matières colorantes employées dans l’enluminure médiévale. Ces textes constituent une source fondamentale – et souvent inédite – sur les techniques artistiques anciennes et leur transmission à travers le temps et l’espace. Pour en déterminer le degré d’originalité et de véracité, mais aussi pour tester les possibilités d’applications concrètes, ces recettes doivent être mises en regard avec les analyses physico-chimiques menées sur les enluminures. Dans le cadre du programme de recherche « La couleur : artefacts, matière et cognition », porté par la BnF (2020-2023), une réflexion a été engagée sur la structuration des données des analyses déjà réalisées. En parallèle, de nouveaux corpus d’analyses sont en cours de traitement. L’analyse des sources textuelles anciennes relatives aux matériaux de la couleur viendra enrichir cette réflexion, en explorant notamment les possibilités d’édition de certains traités et les pistes permettant de lier les données textuelles aux données chromatiques et documentaires de la base en cours de construction. Elle permettra également d’améliorer le signalement de ces sources dans le catalogue Archives et manuscrits. Volumétrie : une trentaine de manuscrits Pistes de recherche : histoire des techniques artistiques, histoire du manuscrit et de l’enluminure, histoire des matériaux de la couleur, histoire des textes Contacts : Guillaume Fau, directeur du département des Manuscrits 01 53 79 83 22, guillaume.fau@bnf.fr Référente scientifique : Charlotte Denoël, cheffe du service des manuscrits médiévaux L’édition des romans de chevalerie à Paris au XVIe siècleLes romans de chevalerie occupent une place de choix dans la production éditoriale en langue vulgaire au XVIe siècle. Les études littéraires qui les concernent sont aujourd’hui nombreuses mais n’en font que plus vivement ressentir le besoin d’un instrument bibliographique décrivant de la manière la plus exacte possible la production parisienne, indispensable complément aux descriptions que propose, pour la ville de Lyon, la base des Éditions lyonnaises de romans du XVIe siècle (1501-1600). Le travail mettra à profit l’information bibliographique fournie par des instruments tels que le Nouveau répertoire de mises en prose (XIVe-XVIe siècle), Maria Colombo Timelli, Barbara Ferrari, Anne Schoysman et François Suard (dir.), Paris, Classiques Garnier, 2014, ou le site des Archives de littérature du Moyen Âge, afin d’identifier les textes et les grandes branches de leur tradition et de définir un plan de travail qui permette de couvrir le corpus par tranches successives. Pistes de recherche : effectuer un recensement des éditions existantes, décrire pour chaque texte les relations d’une édition à l’autre, identifier le matériel iconographique mobilisé dans le cas des éditions illustrées, localiser les exemplaires connus dans les collections publiques. Contact : Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve des livres rares 01 53 79 54 50, jean-marc.chatelain@bnf.fr Les autrices culinaires et gastronomiques de la fin du XVIIIe siècle à nos joursLes plus anciens livres de cuisine français connus sont pour la plupart anonymes : lorsqu’ils sont signés, c’est toujours par des noms d’hommes. La Cuisinière républicaine (1794) est le premier traité de cuisine attribué à une femme, Madame Mérigot, sur laquelle des recherches restent à conduire. Le début du XIXe siècle est marqué par la publication de plusieurs ouvrages signés par des femmes dont l’existence est attestée : Louise-Augustine Friedel, la romancière et féministe Marie-Armande Gacon-Dufour, Aglaé Adanson, Marguerite Spoerlin. A la suite de ces ouvrages, de nombreux traités de cuisine signés de noms de femmes, bien que parfois écrits par des hommes, voient le jour. A la fin du XIXe, plusieurs femmes, à l’instar de Marie Saint-Ange ou Marthe Distel, participent ou fondent des journaux culinaires. C’est parfois à travers la cuisine que les femmes se font progressivement une place dans le monde du journalisme ou de l’édition. L’avènement de grandes figures au XXe siècle, comme Ginette Mathiot, Mapie de Toulouse-Lautrec ou Françoise Bernard, se traduit par des chiffres de vente spectaculaires. Ces autrices restent pourtant peu connues au-delà de leur pseudonyme. Le travail de recherche consistera à enquêter sur ces ouvrages (livres de cuisine et littérature gastronomique) afin d’en retracer l’histoire, de comprendre à qui ils étaient destinés et qui les a écrits. Il s’agira ensuite d’approfondir la connaissance des autrices identifiées. Si le projet portera principalement sur le fonds conservé par le département Sciences et techniques, il sera étudié en relation avec d’autres collections conservées à la BnF (collections gastronomiques de l’Arsenal ou du département Littérature et art, manuels d’éducation des filles conservés au département Philosophie, histoire, sciences de l’homme, presse culinaire, presse féminine et féministe, etc.). Des recherches complémentaires pourront être conduites au sein des archives publiques ou d’archives privées d’éditeur. Pistes de recherche : histoire du livre et de l’édition, histoire de l’alimentation, sciences de l’information et de la communication. Plusieurs approches sont envisageables : statistique, typologique, prosopographique, etc. Contacts : Valérie Allagnat, directrice du département Sciences et techniques 01 53 79 51 50, valerie.allagnat@bnf.fr Référent scientifique : Isabelle Degrange, chargée de collections Dans l’atelier du relieur : le matériel de trois ateliers parisiens de la première moitié du XXe siècleLa BnF conserve non seulement une collection très riche de reliures d’art, mais aussi, pour quelques grands ateliers, le matériel qui a servi à la réalisation des reliures qu’ils ont produites. La Réserve des livres rares conserve un tel matériel dans trois fonds documentant le travail d’ateliers actifs à Paris dans la première moitié du XXe siècle :
Pistes de recherche : la tâche consistera à dresser l’inventaire de ces trois fonds de matériel de reliure, à en proposer un classement et à établir les liens nécessaires entre le matériel et les collections de maquettes de reliure également conservées à la Réserve des livres rares. Contact : Jean-Marc Chatelain, directeur de la Réserve des livres rares 01 53 79 54 50, jean-marc.chatelain@bnf.fr Le livre pour la jeunesse au XXe siècleAprès un premier âge d’or au XIXe siècle, le livre pour enfants a connu un essor et un développement majeur tout au long du XXe siècle, dans sa forme (diversification des genres, inventivité des formes et des formats du livre : livre-audio, pop-up, etc.) comme dans son contenu (naissance des collections pour les tout-petits, puis pour les jeunes adultes, élargissement du type de sujets abordés dans les livres, etc.). L’étude s’appuiera, de manière transversale, sur les fonds conservés au département Littérature et art (en particulier au Centre national de la littérature pour la jeunesse), au département des Estampes et de la photographie et à la Réserve des livres rares. Pistes de recherche : l’étude pourra porter sur l’histoire éditoriale, sur un genre particulier (roman, album, documentaire, etc.), sur l’évolution des canons esthétiques ou des techniques dans l’illustration, sur les modes de narration, etc. Contact : Romain Gaillard, directeur du CNLJ, département Littérature et art 01 53 79 55 01, romain.gaillard @bnf.fr Les fonds arabe et persan du Centre national de la littérature pour la jeunesseDepuis sa création en 1964, le Centre national de la littérature pour la jeunesse (CNLJ), précédemment La Joie par les livres, propose un fonds international, constamment enrichi par des acquisitions et des dons. Ce fonds compte actuellement environ 16 000 ouvrages dans différentes langues, dont l’arabe et le persan. Chaque ensemble linguistique ouvre des perspectives de recherche spécifiques. Parmi les ouvrages en langue arabe, un ensemble peut être particulièrement intéressant : 160 ouvrages publiés par Dar al-Fata al-Arabi. Fondée en 1974, cette première maison d’édition arabe spécifiquement dédiée à la jeunesse, basée à Beyrouth, est proche de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Cette structure visait à transmettre un sentiment d’appartenance nationale et une conscience politique aux lecteurs, mais aussi à les ouvrir au monde à travers la découverte d’autres cultures et d’autres modes de vie, et connaitra un grand succès jusqu’à sa disparition au début des années 1990. Certains auteurs et illustrateurs deviendront les figures marquantes de la littérature arabe pour la jeunesse. Pistes de recherche :
La BnF conserve également un ensemble de 300 livres pour enfants en persan, qui s’enrichit régulièrement notamment à l’occasion de la Foire du livre pour enfants de Bologne. Cet ensemble témoigne de la richesse de l’illustration iranienne, reconnue internationalement. Pistes de recherche :
Contact : Romain Gaillard, directeur du CNLJ, département Littérature et art 01 53 79 55 01, romain.gaillard @bnf.fr |
Personnes connectées : 7 | Vie privée |