2 mai-1 juil. 2024 Paris (France)

1. Appel général : Sujets proposés par les départements > Art : littérature, musique, spectacle vivant

Cf. aussi les thèmes : Histoire de la BnF & de ses collections ; Histoire du livre & de l’édition ; Humanités numériques & Intelligence artificielle

Littérature

  • Étude et inventaire du fonds Beaumarchais

Constituées d’environ 25 000 documents, lettres reçues et envoyées, papiers de famille, documents comptables, manuscrits littéraires et imprimés, les archives de Beaumarchais sont entrées en 2022-2023 à la BnF. On y trouve plusieurs versions très corrigées des manuscrits de ses principales pièces, Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro. Les manuscrits de certaines œuvres moins connues comme l’opéra Tarare ou les pièces Eugénie et La Mère coupable viennent compléter cet ensemble, qui offre un aperçu inédit sur l’atelier d’un écrivain au XVIIIe siècle, constamment occupé à réécrire ses pièces pour échapper à la censure ou refléter au mieux les préoccupations de la société de son époque.

Le fonds contient également la quasi-totalité des papiers personnels de Beaumarchais, capitaux pour la connaissance de l’homme et de sa famille. On y trouve notamment une série de documents exceptionnels pour la connaissance des activités de Beaumarchais comme marchand d’armes pendant la Guerre d’indépendance américaine, mais aussi sur ses missions d’espionnage, ses relations d’affaires et ses entreprises financières, sur ses procès retentissants, sur ses liens avec le roi Louis XVI et ses ministres Sartine et Vergennes, ou avec certains personnages emblématiques de son temps comme le Chevalier d’Éon, La Fayette ou Benjamin Franklin. Une grande partie de la correspondance reçue par Beaumarchais est également présente dans le fonds. Plusieurs cartons concernent enfin la descendance de Beaumarchais au XIXe siècle et les procès intentés par ses héritiers aux Etats-Unis pour le paiement de certaines créances.

Volumétrie : 40 boîtes et 5 volumes, partiellement inventoriés

Pistes de recherche : histoire littéraire (genèse et réception des œuvres de Beaumarchais), histoire politique et militaire à la fin de l’Ancien Régime et sous la Révolution (Guerre d’indépendance américaine, affaire dite « des fusils de Hollande), éditions critiques de corpus de correspondance.

Contacts :

Guillaume Fau, directeur du département des Manuscrits.

01 53 79 83 22, guillaume.fau@bnf.fr

Référent scientifique : Charles-Eloi Vial, chargé de collections (manuscrits modernes et contemporains)

charles-eloi.vial@bnf.fr

  • Sappho au XIXe siècle : réception(s) de la poétesse dans la littérature et l’art

Sappho est l’une des rares poétesses et musiciennes de la Grèce antique qualifiée, probablement par Platon, de « Dixième Muse ». Si son œuvre n’est conservée que par fragments, la redécouverte de nouveaux textes au XIXe siècle la replace dans l’histoire de la poésie. Elle devient un modèle féminin de la figure de l’artiste, entourée d’une cour de jeunes filles et libre dans ses amours, érigée en icône par les intellectuelles lesbiennes dont Renée Vivien.

Entre figure historique et mythe, elle apparaît dans des romans, se voit consacrer des opéras et ses traits transparaissent dans certaines caricatures. Il serait intéressant de mieux identifier sa place par rapport aux autres auteurs classiques dans la réception de l’Antiquité au cours du XIXe siècle et dans les mouvements littéraires tels que le romantisme, le philhellénisme et la poésie lyrique.

La recherche portera sur les imprimés conservés au département Littérature et art (en particulier dans les fonds du service du livre et de la littérature française) et l’iconographie à la bibliothèque-musée de l’opéra.

Pistes de recherche :

  • la place de Sappho dans les anthologies de poésie : présence, absence, choix des textes ;
  • la poétesse dans la gravure : costumes, attributs et entourage ;
  • Sappho entre muse et caricature : perceptions de la poétesse en France au XIXe siècle.

Contacts :

Florence Leleu, adjointe à la directrice du département Littérature et art

florence.leleu@bnf.fr

Référente scientifique : Hélène Virenque, chargée de collections en lettres classiques

helene.virenque@bnf.fr

  • Raymond Queneau

Depuis 2018, la bibliothèque de l’Arsenal a pu constituer un très important fonds Raymond Queneau (1903-1976), d’une part en acquérant successivement des manuscrits d’œuvres majeures et des documents comme le journal, la correspondance, les dossiers sur l’Oulipo, les dossiers mathématiques, etc., et d’autre part en recevant en don tous les dossiers encore conservés par Jean-Marie Queneau. Le fonds ainsi rassemblé comporte des documents qui étaient déjà connus par les spécialistes et éditeurs de l’œuvre de Queneau (par le truchement de photocopies conservées dans un centre de recherche), mais aussi de nombreux documents inédits qui permettront de renouveler les études sur l’œuvre de Queneau et son importance dans le champ littéraire et éditorial français au XXe siècle. Il faut aussi noter la présence de nombreux tableaux, objets et souvenirs personnels ou familiaux de Queneau, qui trouvent des échos significatifs dans son œuvre.

Un chercheur associé, en sus d’une recherche personnelle à définir, pourrait s’intéresser à de nombreuses problématiques, du point de vue de la BnF :

  • une problématique générale sur le fonds et son classement : Queneau ne s’était pas occupé du destin de ses papiers. Le classement actuel est le résultat d’actions successives (Queneau lui-même, puis plusieurs membres de sa famille et chercheurs, puis les libraires et experts) ;
  • le classement, la description et la mise en valeur d’ensembles peu connus :
    • la correspondance, énorme massif divisé en deux ensembles : une série alphabétique par correspondants et une série chronologique, plus la correspondance familiale ;
    • l’activité éditoriale de Queneau, notamment chez Gallimard et comme directeur de l’Encyclopédie de la Pléiade ;
    • les dossiers de notes (dont ses notes de lecture) ;
    • les dossiers mathématiques ;
    • Queneau traducteur (manuscrits de ses traductions) ;
    • les dossiers sur l’Oulipo (à mettre en relation avec le fonds de l’Oulipo en dépôt à la bibliothèque de l’Arsenal ou les autres fonds oulipiens de la bibliothèque).

Les possibilités de valorisation seraient évidemment très nombreuses.

Contacts :

Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal

olivier.bosc@bnf.fr

Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections

01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr

  • Tibor Papp : la poésie concrète et visuelle

Tibor Papp (1936-2018) est un écrivain hongrois et français, « un réfugié hongrois qui a élargi la poésie française » (P. Beurard-Valdoye). Arrivé à Paris en 1961, il y anime rapidement une revue littéraire et une maison d’édition hongroise, puis devient actif dans la vie littéraire française (revue et maison d’édition d’atelier en 1972, groupe et éditions Laire (lecture-art-innovation-recherche-écriture) en 1988, première au monde à être diffusée sur support informatique dans la revue Alire). Pour reprendre les mots de P. Beurard-Valdoye : « Tibor Papp est l’une des figures principales de la poésie concrète et visuelle en France et en Hongrie. Il est l'un des tout premiers poètes à avoir utilisé l'ordinateur non seulement comme support, mais en tant que medium d’arts poétiques. Sa première œuvre programmée sur ordinateur date de 1985. […] Dans les années 80, peu de monde en France s'intéressait au courant international de la poésie concrète et visuelle. »

Sans oublier ses recherches typographiques, il participe à de nombreux festivals, expositions et manifestations artistiques collectives, joue un rôle éditorial majeur et publie lui-même plusieurs livres, des œuvres phoniques sur cassettes, sur disques et des poèmes visuels dynamiques sur disquettes d’ordinateur. Il s’intéressait effectivement aussi bien à l’aspect visuel qu’oral de la poésie. Le volet français du fonds Papp, donné à la BnF, permet d’étudier aussi bien sa propre œuvre poétique, sonore et visuelle, que son rôle dans la création littéraire et artistique française et européenne dans la seconde moitié du XXe siècle et au tournant du XXIe siècle. Il s’insère particulièrement bien dans les fonds récents accueillis à la bibliothèque de l’Arsenal, car ses recherches ont souvent croisé celles de membres de l’Oulipo, notamment Jacques Roubaud, qui publia Mezura dans la revue Alire.

Typologie des documents : manuscrits, tapuscrits, épreuves, estampes, livres objets, sérigraphies, photographies, enregistrements (cassettes et CD) ; correspondance avec d’autres écrivains ; documents sur l’organisation de festivals ou l’animation de revues et éditions

Contacts :

Olivier Bosc, directeur de la bibliothèque de l’Arsenal

olivier.bosc@bnf.fr

Référente scientifique : Claire Lesage, cheffe du service des collections

01 53 79 39 20, claire.lesage@bnf.fr

Musique

NB : les étudiants des cycles supérieurs d’enseignement de la musique, dans le cadre de conservatoires, académies ou universités, ou les musiciens en activité ayant suivi l’un de ces cycles, intéressés par un travail sur les collections musicales de la BnF, peuvent recevoir le titre de « musicien chercheur associé » tel que décrit dans le Règlement de l’appel à chercheurs de la BnF.

  • Les archives du jazz : sources, pratiques, épistémologie

Par comparaison avec la musique occidentale dite savante, la documentation du jazz relève d’un paradoxe. En effet cette musique étant réputée non écrite, son histoire et son développement reposent en partie sur l’apprentissage par compagnonnage ; elle donne par ailleurs une place majeure à l’improvisation, par définition non notée. Pourtant, au-delà des sources audiovisuelles (enregistrements sonores et images animées), nombreux sont les documents permettant de retracer et d’étudier le jazz : écrits (théoriques, journalistiques, témoignages…), correspondances, archives liées à l’organisation des concerts, contrats, iconographie, périodiques spécialisés, etc. Ces fonds complètent d’autres ensembles patrimoniaux de la BnF (par exemple celui issu de la figure historique du jazz en France Charles Delaunay, 1911-1988) et sont de nature à alimenter ce qui apparaît comme une dimension émergente de la recherche esthétique, historique et musicologique : l’analyse des sources archivistiques du jazz.

Volumétrie : exploitation de tout ou partie de trois fonds récemment entrés à la BnF :

  • archives du clarinettiste et compositeur Hubert Rostaing (1918-1990) : 3 mètres linéaires ;
  • archives du journaliste, vulgarisateur et homme de radio André Francis (1925-2019) : 4 mètres linéaires ;
  • archives du saxophoniste, compositeur, essayiste et enseignant Jean-Louis Chautemps (1931-2022) : 5 mètres linéaires ;
  • revues internationales de jazz du collectionneur Léon Dierckx (né en 1935), 20 mètres linéaires.

Pistes de recherche :

  • le jazz à la croisée des genres : identification de manuscrits musicaux (fonds Rostaing)
  • iconographe documentaire et imaginaire de la scène jazz (fonds Francis) ;
  • histoire de la scène jazz en France (fonds Francis, Chautemps et Dierckx) ;
  • histoire de la critique et des représentations du jazz, 1920-2000 (fonds Dierckx).

Contacts :

Mathias Auclair, directeur du département de la Musique

01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr

Référent scientifique : Jérôme Fronty, chargé de collections

jerome.fronty@bnf.fr

  • Les musiques de film : sources, histoire, enjeux esthétiques

Musique « de fosse » ou musique « d'écran », la musique de film est à la fois largement couverte par la recherche universitaire, et pourtant plus souvent analysée sous l'angle historique et esthétique que dans ses aspects proprement musicologiques. Or les fonds d'archives de la BnF permettent d'en étudier la genèse et les manifestations à différents moments clefs de l'histoire du cinéma français : le développement du genre avec présence physique de musiciens dans la salle de projection, les débuts de la sonorisation, l'âge d'or du cinéma français entre 1930 et 1950, les questionnements formels et esthétiques apportés par la Nouvelle vague, les développements contemporains. Il y a ici matière à traiter maints aspects d'un art à la croisée de plusieurs disciplines, soit en se concentrant sur la production d'un artiste spécifique, soit comparant différents praticiens.

Volumétrie : exploitation de tout ou partie de sept ensembles

  • fonds du chef d'orchestre Paul Fosse (1884-1959) : 4 mètres linéaires ;
  • fonds des éditions Salabert (publications, manuscrits, archives) : 24 mètres linéaires ;
  • archives du compositeur Antoine Duhamel (1925-2014) : 27 mètres linéaires ;
  • archives du compositeur Pierre Jansen (1930-2015) : 3 mètres linéaires ;
  • archives du chef d'orchestre et compositeur Patrick Vasori dit Caravelli (1930-2019), 16 mètres linéaires ;
  • archives du compositeur Jorge Arriagada (né en 1943), 1 mètre linéaire ;
  • archives du compositeur Gabriel Yared (né en 1949), 0,7 mètre linéaire.

Pistes de recherche :

  • la musique de film au tournant du « muet » et du « parlant » (fonds Fosse) ;
  • enjeux éditoriaux de la diffusion de la musique de film (fonds Salabert) ;
  • pratiques et esthétiques des musiques de la Nouvelle vague (archives Duhamel, Jansen) ;
  • articulation entre musique de film et musique populaire (archives Caravelli, Yared) ;
  • pratiques contemporaines (archives Arriagada, Yared).

Contacts :

Mathias Auclair, directeur du département de la Musique

01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr

Référent scientifique : Jérôme Fronty, chargé de collections

jerome.fronty@bnf.fr

  • Scène punk et culture alternative en France dans les années 1980 et 1990

Les fonds de François Guillemot et mastO, deux membres du groupe de punk français Bérurier Noir, permettent de documenter l’émergence et le développement du mouvement punk en France, ses formes d’expression et plus largement l’organisation et le fonctionnement de la scène alternative française dans l’industrie musicale ces 40 dernières années.  Les fonds rassemblent non seulement les archives de la production musicale du groupe - textes de chansons, bandes masters, accessoires et costumes de scène, photographies, matériel promotionnel, maquettes de pochettes d’albums, etc. – mais aussi une riche collection de brochures, de revues et de fanzines qui permettent de resituer le mouvement punk dans le contexte politique, culturel et artistique de l’Europe des années 1980 et 1990. Ces archives permettent d’entrer dans les coulisses de la production de la culture alternative sans dissocier l’étude de ses formes esthétiques et de ses revendications sociales. 

Volumétrie

  • collection François Guillemot (a.k.a Fanfan / Fanxoa) : 22 mètres linéaires
  • collection Tomas Heuer (a.k.a MastO) : 1,5 mètre linéaire

Pistes de recherche

  • réfléchir ensemble les identités sonores et les identités visuelles de la scène punk ;
  • l’émergence des médias alternatifs : presse, fanzines et radios libres ;
  • travailler par soi-même : autonomie et bricolage dans les productions de la scène alternative.

Contacts :

Mathias Auclair, directeur du département de la Musique

01 53 79 88 51, mathias.auclair@bnf.fr

Référente scientifique : Emilie Kaftan, chargée de collections musicales

emilie.kaftan@bnf.fr

Spectacle vivant

  •  Nina Brodsky : graphiste, scénographe, décoratrice et poète

Née à Kiev, Nina Brodsky (1892-1979) séjourne à Moscou en 1907-1908 où elle étudie à l’école des Arts appliqués Stroganov. En 1915, à Petrograd, elle travaille avec Gueorgui Iakoulov, Mstislav Doboujinsky, Alexandre Benois et Vasily Shulkhaev. Elle s’installe à Berlin en 1919 où elle restera jusqu’en 1931. Scénographe pour le théâtre de cabaret Blue Bird, elle collabore également avec le metteur en scène Max Reinhardt et découvre les décors par projection (Hamlet, 1926). En 1931, à Bâle où elle rencontre Oskar Wälterlin, elle commence à créer ses premiers décors projetés. En 1936-1937 elle vient à Paris et travaille pour le théâtre du Châtelet ; elle dessine également des affiches de films (La Grande Illusion de Renoir). En 1947, elle s’installe définitivement à Paris. Entre autres réalisations, on peut citer les décors de l’Opéra de Paris pour La Damnation de Faust (1955). Elle continue à écrire des poèmes (un recueil est publié en 1968) et développe également une activité de traductrice.

Nina Brodsky a elle-même fait don de toutes ses archives en 1979, très peu de temps avant son décès. Il s’agit d’un ensemble très riche réunissant des centaines de maquettes planes de décors et costumes, des croquis, une vingtaine de maquettes en volume, des photographies de décors, clichés de projection pour décors projetés, mais aussi des gravures, illustrations, ainsi que des archives variées (correspondances, textes manuscrits et dactylographiés, documentation). Le fonds n’est pas encore signalé.

Pistes de recherche :

Le caractère inédit de l’œuvre protéiforme de Nina Brodsky, qui s’inscrit dans l’histoire des avant-gardes artistiques européennes du XXe siècle, ainsi que la richesse du fonds, offrent de multiples opportunités de recherche pour des historiens de l’art ou du théâtre : étude monographique générale, ou ciblée sur une période (années 1920-1930 par exemple) ou d’une technique particulière (décors projetés), de même que ses liens avec les grands mouvements et noms de l’histoire de l’art ou du théâtre cités plus haut. Une identification et une chronologie précise de ses créations restent à établir.

Le chercheur ou la chercheuse contribuera, par son expertise, au reclassement et au signalement des parties du fonds sur lesquelles portera son étude.

NB : la maîtrise des langues russe et allemande est indispensable pour l’étude de ce fonds.

Contact :

Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du spectacle

01 53 79 37 31, joel.huthwohl@bnf.fr 

Référentes scientifiques :

Laurence Decobert (laurence.decobert@bnf.fr) et Hélène Keller (helene.keller@bnf.fr), cheffes de service

  • Le fonds Armand Gatti

Armand Gatti (1924-2017), homme de théâtre, auteur, metteur en scène, est le fondateur de « La Parole errante » à Montreuil (93), un lieu ouvert de création et d’échange. Poète et dramaturge engagé, il a intimement lié son travail d’auteur à ses convictions personnelles et politiques pour le mettre au service de la lutte contre toutes les formes d’oppression. Son théâtre politique et militant en atteste. Après la Seconde Guerre mondiale, il entame une carrière de journaliste ; il reçoit le prix Albert Londres en 1954. Il abandonne cependant le métier de journaliste en 1959 pour se consacrer au théâtre. Sa première pièce Le poisson noir paraît en 1958 et reçoit le prix Fénéon en 1959. La même année, Jean Vilar monte Le Crapaud-buffle au T.N.P. En 1960, il réalise son premier film, L'Enclos, primé à Cannes. En 1983 à Toulouse, Gatti fonde l'Archéoptéryx, lieu de théâtre, d'exposition et d'édition où il travaille avec des jeunes en stage de réinsertion. En 1986 La Parole errante ouvre ses portes et se voit confier en 1998, par le ministère de la Culture, la mission de « créer un lieu où serait confrontée l’écriture d’auteurs de langue française avec des groupes diversifiés, allant de jeunes éloignés de toute culture classique à certains professionnels du théâtre intéressés ».

La BnF conserve un important fonds d’archives produit par Armand Gatti et agrégeant plusieurs dons effectués entre 2012 et 2019. Il est composé de manuscrits de textes, pièces de théâtres (près de 60) ou poèmes écrits de 1950 à 2010, de correspondance et de travaux issus d’ateliers d’écriture. On y trouve notamment deux volumineux ensembles littéraires singuliers, La Parole errante et La traversée des langages.     

Volumétrie : 17 mètres linéaires (4 ml inventoriés)

Pistes de recherche :                                                                                                                                              

  • autour des manuscrits de La Parole errante et de La traversée des langages, deux ensembles dont les épreuves et feuillets sont à classer et à mettre le cas échéant en perspective avec d’autres documents d’archives pour en éclairer la genèse ;
  • autour des différentes expériences théâtrales collectives menées par Gatti avec des personnes en difficultés ;
  • recueillir le témoignage de Jean-Jacques Hocquard, compagnon de route de Gatti pendant 35 ans. Sa connaissance du travail d’Armand Gatti fournirait de nombreuses clés de lecture ;
  • la chercheuse ou le chercheur contribuera, par son expertise, au reclassement et au signalement des parties du fonds sur lesquelles portera son étude.

Contacts :

Joël Huthwohl, directeur du département des Arts du spectacle

01 53 79 37 31, joel.huthwohl@bnf.fr 

Référente scientifique : Lise Fauchereau, chargée de collections

01 53 79 37 63, lise.fauchereau@bnf.f

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